Depuis plusieurs décennies, l’énergie fait partie des secteurs à fort potentiel en France. En effet, au cours de l’année 2020, elle représentait 2 % de la valeur ajoutée du PIB français. Qu’il s’agisse du nucléaire, du gaz naturel ou d’énergies renouvelables, cette ressource est indispensable au bien-être des personnes et des biens. D’une période à l’autre, de fréquentes variations sont cependant à noter concernant les prix des ressources énergétiques. Voici en détail, les raisons qui expliquent ces instabilités.
Les facteurs qui influencent les prix régionaux de l’énergie
Vous souhaitez profiter d’une meilleure offre sur le prix de l’énergie ? La connaissance des causes qui impactent ces coûts vous sera d’une grande utilité. À ce propos, le contexte géopolitique mondial est une des raisons récurrentes. En effet, les instabilités entre pays producteurs et pays consommateurs provoquent des fluctuations sur les prix des matières premières. Pour preuve, le contentieux russo-ukrainien a grandement contribué à l’escalade des prix de l’énergie sur les places boursières.
De même, la dépendance entre les énergies justifie la variation de ces coûts. L’électricité peut être produite à partir d’énergies fossiles comme le charbon. De fait, une augmentation du prix du charbon peut naturellement entraîner l’inflation au niveau de l’électricité.
La disponibilité des ressources énergétiques est également responsable des changements observés. En effet, lorsque l’offre est inférieure à la demande, les prix augmentent. L’effet inverse se produit quand la disponibilité des matières premières est importante par rapport aux besoins de la clientèle. D’après les chiffres, les taxes appliquées par les autorités sur les prix de l’énergie valent près de 30 % de ces coûts. Il apparaît donc clairement que ces contributions impactent automatiquement le prix de l’énergie. N’oublions pas les fluctuations des marchés boursiers, qui ne sont pas sans conséquence sur les tarifs de l’énergie dans les régions de France.
Comment fluctue le prix du bois ?
Cité comme la première source d’énergies renouvelables dans l’Hexagone, le bois est apprécié pour son faible impact environnemental. De même, cette énergie verte est reconnue comme étant l’une des plus économiques, eu égard à sa disponibilité. Toutefois, l’achat de granulés de bois connaît des périodes d’inflation, dues entre autres à l’essence du bois.
En effet, en fonction de la nature du bois, les prix peuvent aller du simple au double. Le hêtre, l’érable, le charme, pour ne citer que ces essences-là, sont parmi les essences de bois les plus chères du marché. Par ailleurs, la richesse de la végétation détermine également le prix du bois. Dans les zones dépourvues de forêts, les besoins en énergie, bien plus importants que l’offre, font ainsi augmenter le prix du bois.
Le coût du bois est tributaire de celui des granulés. En effet, les pellets de bois sont vendus autour de 300 euros/tonne, tandis que les granulés coûtent un peu plus de 500 euros/tonne. Ces produits dérivés possèdent des performances calorifiques qui justifient leur choix par rapport au bois brut.
L’un des facteurs essentiels des variations des prix du bois est la période d’approvisionnement. L’hiver est la saison par excellence où la demande en bois de chauffe est plus accrue. De fait, à cette période, les tarifs du bois atteignent des valeurs record, en raison de la faible disponibilité de cette ressource. C’est tout le contraire de l’été, où les fournisseurs baissent drastiquement les prix, afin d’écouler les importantes réserves de bois. La hausse des coûts de production justifie également l’augmentation du prix du bois dans certaines régions.
Le tarif du gaz est-il plus élevé dans certaines régions de France ?
Saviez-vous que 99 % du gaz naturel consommé en France est issu de l’importation ? Cette donnée explique d’ores et déjà l’instabilité des tarifs du gaz dans le pays. Mieux, le prix du gaz varie d’un département à l’autre. Cela se justifie principalement par le découpage du pays, en zones tarifaires du gaz naturel.
En d’autres termes, cette stratégie consiste à appliquer des prix bas pour les communes situées non loin des points de stockage de gaz naturel. Ce faisant, les distributeurs d’énergie entendent réduire les coûts liés au transport de cette ressource. Les zones tarifaires sont répertoriées en 6 régions et servent de références pour estimer le prix du kWh de gaz. À titre illustratif, la zone 1, qui comprend les grandes villes telles que Lyon, Marseille ou Lille, applique un tarif de 0,140 8 euro/kWh de gaz.
Par contre, si vous résidez dans la zone 6 (Beaumont, Maroilles, Villeroy…), le prix du kWh de gaz subit une majoration de 6 %, soit 0,144 7 kWh. Cet écart non négligeable est causé par le manque de points de raccordement au gaz naturel dans les villes de cette zone tarifaire. Certains fournisseurs de gaz naturel définissent eux-mêmes leurs zones tarifaires, afin de proposer des offres toujours plus concurrentielles. Grâce aux comparateurs en ligne, vous pouvez faire le tri entre ces prestataires et souscrire l’abonnement qui vous convient le mieux.
Comment est défini le prix du fioul ?
Le fioul est une source d’énergie particulièrement appréciée par les ménages français. En effet, il assure le chauffage domestique et sert également à obtenir de l’eau chaude sanitaire. Le fioul est composé à 50 % de pétrole. De fait, le prix de ce combustible est étroitement lié au cours de l’or noir.
La remontée des tarifs du baril de pétrole entraîne la hausse des prix du fioul et inversement. La météo est aussi un des paramètres qui influent sur le prix du fioul. Les besoins en chauffage sont en effet plus abondants à l’approche de l’hiver. C’est à ce moment que les coûts du fioul subissent les plus grandes inflations.
Par conséquent, l’été semble être le moment propice pour obtenir le fioul à prix bas. Comme pour le gaz naturel, le tarif du fioul dépend de la zone où vous habitez. En effet, dans certains départements, la tendance est plus au bois de chauffe ou au gaz. La faible demande en fioul induit donc un prix à la baisse dans ces régions. La fiscalité du fioul axée sur la TICPE (Taxe Intérieure de Consommation des Produits Énergétiques) et la TVA, n’est enfin pas sans conséquence sur les prix de cette énergie.